Merlin a reculé terriblement dans l’esprit des sélectionneurs du Comité de Paris, c’est dû à ses dernières mauvaises performances devant l’Allemand Prenn et Bacquart.

Bref l’équipe ci-dessus est normale, mais nous aurions préféré la voir entièrement avec les jeunes suivants : Destreman, Troncin, Pelizza, Pétra, Jamain, Sanglier, Casanova ou d’autres jeunes d’avenir. Cette épreuve devrait servir de banc d’essai aux espoirs et on l’a fait jouer par des joueurs qui ne progresseront plus, ayant joué déjà cette épreuve il y a dix ans environ. Routine, routine !...

Le Ping-Tennis

Allons-nous devoir agrandir cette rubrique par la naissance d’un sport nouveau de la raquette.

En tous cas, nous avons eu l’occasion hier, d’assister à un charmant spectacle sportif dans un cadre inédit.

Pinceaux et raquettes

C’est dans l’atelier d’un peintre chinois, à Montparnasse que nous avons découvert le... ping-tennis.

Là, sur le sol rouge bien ciré, quatre « Fils du Ciel », souples, félins, tout de blanc vêtus, bondissaient pour frapper une balle que nos yeux avaient bien du mal à suivre. On aurait dit une mouche pourchassée par des moineaux.

Cependant que de jolies chinoises, parmi les toiles et les bibelots chinois, suivaient le jeu en buvant du thé, un Japonais impassible, dessinait dans un cin, une bataille... de coqs !

Avant que les « double messieurs » n’engagent le cinquième set, le maître de céans, le peintre bien connu Sanyu, me dit :

—Voyez-vous, le sport à domicile, ça c’est bien ! Après le travail, et en attendant la reprise du tennis en plein air, nous maintenons notre souffle et notre souplesse de jambes, et même pour une grande part, notre régularité de jeu, car sur ce petit court, on exécute les mêmes coups qu’au tennis.

En effet, drives très violents, suivis de montées au filet, alternant avec des coups croisés magnifiques.

—Et « monsieur » Cochet avec « monsieur » Merlin sont déjà venus jouer au ping-tennis, me dit l’artiste chinois, avec extase, qui doit souvent délaisser le pinceau pour la raquette...