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affirme Roger GAUDETTE

Le Club du Palais des Sports était hier une S. D. N. de tous les sports de la création. Dans les vestiaires du gymnase, Lefebvre expliquait encore par le détail l’accident dont il fut le malheureux auteur au cours de son combat contre Félix Miquet. Au bar — devant un peu d’eau minérale — Lou Brouillard contait à Paul Gagnon et aux Cholette ses souvenirs de hockeyeur.

—J’ai tenu le baaaaton jusqu’à dix-huit ans, entendait-on.

Armé de sa raquette en miniature, l’extrême-oriental Sanyu, artiste et inventeur, s’escrimait sur le court de ping-tennis — dont c’était l’ouverture — avec le tennisman Pelizza, pendant que M. Ledoux, chantre du ski, entretenait Lux Vincent de ses dernières réalisations de Megève.

Mise au point

Mais c’est auprès de Gaudette que nous trouvâmes un refuge pour évoquer un peu ces Wembley Lions, dont la venue est aussi attendue que redoutée.

—J’ai eu beau lire les comptes rendus de la presse française sur notre défaite de Wembley en match aller, nous confia-t-il. Nulle part on n’a dit que six minutes avant la fin, le score n’était que de 3 à 2. A ce moment-là, battus pour battus, les Volants attaquèrent à tous crins. C’était la seule tactique possible...

On nous marqua deux buts de plus. Mais, tout de même, ce n’était pas un 5 à 2 régulier !

—Qu’en concluez-vous, Roger ?

—Simplement que, sur notre glace à Paris, les Lions n’ont pas encore gagné.

—Malgré Bates, malgré les frères Lemay, malgré une seconde ligne aussi forte que celle des ex-garçons de Winnipeg ?

—Malgré Smith, leur arrière d’Ottawa aussi. Parfaitement. Quoique se remplaçant toutes les trois minutes, leurs avants étaient bigrement plus fatigués que nous au cours de la dernière période. Et quoique l’entrainement nous soit trop rare, nous avons maintenant assez de matches depuis le début de la saison pour pouvoir fournir soixante minutes à tout casser.

On verra bien

Gaudette, en somme, nous promettait là un miracle. Acceptons-en l’augure... Les Lions ont cependant marqué douze buts en deux matches, oui douze ! Enfin, on verra bien samedi !

Jules Cholette vint nous rejoindre avec un bon argument qu’il put développer dans la voiture de M. Ledoux, en direction de la piste de neige artificielle du Parc des Expositions.

—Nous avons rencontré les Lions en pleine fatigue : c’était le troisième match en quatre jours. Qui aurait pu tenir à notre place ?

Les professeurs de ski Harthong et Léon Socquet terminèrent avec lui cette intéressante conversation.

—Alex. Ancel

Morisson ou Lambert ?

Qu’arrivent en France Mac Cann et Lacelle, la rivalité Morisson-Lambert n’en continue pas moins : le poste de goal de l’Equipe de France est à la clef. Et certains ont avancé que les derniers matches avaient tourné à l’avantage de Lambert.

Pour nous qui avons vu Morisson à l’œuvre l’an dernier, à Davos, aux Championnats du Monde, le doute n’est pas possible. Notre gardien fut avec Claret le meilleur homme de l’équipe et l’un des plus forts gardiens du tournoi. Quoique Lambert soit en progrès, Morisson s’impose.

Mais dans les discussions, on oublie Despas et surtout Packard, de Chamonix, qui joua une fois à Davos devant l’Angleterre, sans avoir démérité.

Alors, statu quo, c’est la seule solution.

Petites nouvelles de la Glace

—Streatham a battu hier soir le Stade Français par 6 buts à 3 après une partie qui tourna en bataille rangée. Les Londoniens profitèrent de ce que Besson et Laframboise étaient en prison pour marquer.

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